"Le miel d'Oshun", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2024.

Plus petite et plus jeune des orishas, affiliée à l'amour, le plaisir, la sensualité, les eaux douces et beaucoup d'autres bonnes choses, Oshun n'est que lumière et douceur, pour peu que l'on ne l'a contrarie pas, car le rouge dont elle tinte ses joues et celui de ses ennemis... 

Sa générosité, sans limite, est renommée, et elle apporte richesse, abondance et bonne fortune à ceux qui font appel à elle et la respectent. 

C'est également une fabuleuse danseuse, envoûtant tous ceux qui la croisent avec ses voiles jaunes et le miel qu'elle dépose sur leurs lèvres. 


Laxcouleur jaune et le miel sont donc quelques uns de ses attributs, ainsi que la cannelle, le cuivre, l'or, le chiffre 5, les tournesols, les vautours, les paons et les perroquets. 

"Tchoodi", acrylique sur toile, 46 X 65 cm, 2024. 

Le Tchoodi est un tatouage traditionnel fait par les femmes Fulani.


 Lors d'une cérémonie qui marque le passage de fille à femme, elles se font alors tatouer les lèvres et les gencives d'un noir profond, à l'aide d'épines de tamarinier et d'encres naturelles. 


Ce tatouage sombre met en valeur la blancheur des dents et embellit ainsi le sourire de ces femmes. 


Considéré comme signe de beauté et de fertilité par les hommes Fulani, il indique qu'une femme est en âge de se marier. 


C'est un passage obligatoire pour elles, au risque d’être moquées ou considérées comme marginales, et malgré la douleur, les jeunes filles endurent vaillamment cette pratique, pleurer étant signe de déshonneur. 

 

La lèvre inférieure est d'abord tatouée à la puberté et la partie supérieure l'est à l'occasion de leur mariage. 

"Wusulan", acrylique sur toile, 46 X 65 cm, 2024. 


La deuxième peinture de ma série "Dusu", sur les rituels de beauté, d'amour et de protection du Mali.


Cette fois-ci place au Wusulan, un encens traditionnel malien à base de racines de souchet, d'huiles parfumées et de bien d'autres choses merveilleuses, mais je n'en dirais pas plus car les recettes sont aussi variées que secrètes 😉.


Généralement réservé aux épouses, celui-ci est souvent présent dans leurs trousseaux de mariage afin de les aider à mieux charmer leurs époux et à attiser le désir.

Au sortir du bain, il est de coutume de se passer dans les effluves de l'encens et, véritable concentré de sensualité, le wusulan pourrait également dissuader le mari de déserter le domicile conjugal.

Il requiert un certain savoir-faire pour sa préparation et une caste particulière au Mali en connaîtraient les secrets. 


Le Wusulan a aussi la capacité de chasser les mauvais esprits et il arrive que des femmes parfument leurs bazins avec avant les mariages pour éviter les possessions, qui seraient possibles lors de ces événements.

“Djabi”, acrylique sur toile, 46 X 65 cm, 2024

Cette peinture est la première d'une série de trois oeuvres intitulée "Dusu", qui traite des rites/traditions de beauté, d'amour et de protection du Mali C'est une manière pour moi de célébrer les femmes maliennes. 

Le Djabi en bambara, diabé en soninké, poudi en peul, ou encore diabi, est un type de tatouage au henné réalisé traditionnellement au Mali et en Afrique de l'ouest. 

"Fleurs d’oranger”, acrylique sur papier, 21 X 29,7 cm, 2024  

La fleur d'oranger ou néroli est une fleur associée au calme, ainsi qu'à l'amour dans beaucoup de traditions africaines. Son parfum doux et agréable attirerait les esprits.  

Elle est souvent utilisée  pour apaiser et calmer le cœur quand celui-ci est agité. 

Cette peinture représente symboliquement cet état de paix et de contentement, parfois difficile à maintenir, et qui pour moi est la clef de l'épanouissement. Une “femme fleur” que les ancêtres protègent en l'arrosant/ remplissant sa coupe quand celle-ci est vide et en lui offrant leur lumière pour “pousser”. 

“Le propriétaire des eaux”, acrylique sur papier, 21 X 29,7 cm, 2024

Le propriétaire des eaux, ou batigui, préside aux cultes religieux avant toute campagne de pêche au Mali. Il est chargé de faire respecter toutes les règles coutumières de celle-ci. Véritable pont entre le monde des esprits et celui des hommes, il neutralise également les génies de l'eau du fleuve Niger afin que tout se déroule bien. 

Les génies de l'eau, appelés “Nommo”, peuvent décider de la venue des pluies, assurant la prospérité des habitants du lieu, comme ils peuvent causer sécheresse et misère si les hommes viennent à les négliger. 

Les crocodiles, silures et serpents sont associés à ces esprits ainsi qu'aux ancêtres défunts, et l’ipomée, une plante à fleurs poussant dans les cours d’eau, est considérée comme “l'herbe du génie de l'eau”, certains clans ont alors interdiction de la toucher.

"Les chaînes d'Olokun", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2023

Olokun est l'orisha de la mer abyssale. Tandis que Yemaya préside plus sur la surface, lui règne sur les profondeurs. Associé à la fertilité (comme beaucoup de divinités de l'eau), à l'abondance, la richesse et la guérison, il est par analogie l'orisha qui peut nous aider à guérir nos traumatismes profonds, ceux que nous avons depuis l'enfance et même ceux  bien avant la naissance. 

Olokun est dépeint comme un puissant roi des fonds marins, riche et possédant une cour immense. Son identité, son genre et sa fonction varie selon où ses mythes sont racontés et peut, de ce fait, être homme ou femme.

 Olokun est aussi un esprit de vie et de mort, l'océan etant la source primordiale de la vie. Il contrôle le passage spirituel que toute personne doit traverser pour naître et pour retourner dans le monde des esprits à la mort. 

D'un caractère fluctuant, il fut condamné à être  enchaîné après la création du monde par Obatala, car dans un accès de colère, il provoqua un énorme déluge et inonda la terre. 

"Debtera/L'ailé", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2023. 

Les debteras, ou dabtaras, sont des prêtres  itinérants affiliés aux églises orthodoxes éthiopiennes et érythréennes.

 Chantant et dansant pour leurs congrégations, leur particularité est qu'hormis leur connaissance religieuse, ils sont également adeptes de magie blanche et officient souvent en tant que guérisseurs ou exorcistes.

 Versés également dans les amulettes apotropaïques, ils peignent anges, démons et autres prières protectrices, sur de longs rouleaux utilisés comme talismans par les fidèles. Il n'est pas rare de voir des personnes, sur les marchés par exemple, arborant ces rouleaux autour du cou ou attachés à leurs vêtements.

"Ji", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2023.


Illustration réalisée pour la future anthologie "Yemoja's tears : an anthology of waters, bodies and bodies of water", par les scientifiques et écrivains nigérians Joshua Ichor et Oghenechovwe Donald Ekpeki, projet réunissant artistes, auteurs, poètes et chercheurs afin de sensibiliser à l'importance de l'accès à l'eau potable en Afrique. 

Yemoja, Yemaya ou encore Iemanja, est une orisha de la mer et grande protectrice des femmes. Personnification de la tendresse, elle aime profondément ses "enfants", les enveloppant comme la mer enveloppe tous ceux qui y pénètrent, mais gare à sa colère qui peut être aussi destructrice que les vagues les plus déchaînées. Yemoja est associée également à la fertilité, la maternité et la guérison.  

Une croyance commune à certains  pays d'Afrique de l'ouest est que la mer est source de vie, d'abondance et par extension, synonyme de richesse matérielle, celle-ci renfermant en ses abîmes les plus grands trésors. À l'instar de Mami wata ou encore Faro, beaucoup de divinités marines sont donc honorées et choyées, afin de s'assurer la bonne fortune et l'abondance financière. 

"Les vents d'Oya", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2023.


Oya est l'orisha maîtresse des vents et des tempêtes, dans les traditions yoruba du Nigeria. Elle est affiliée également aux cimetières, dont elle est la gardienne, et aux ancêtres. C'est une orisha présidant les changements, ses vents "balayant" les anciennes situations, et une farouche guerrière, ayant notamment mené de nombreuses batailles aux cotés de son époux Shango, orisha des éclairs. 

"Fille d'Elegba", acrylique sur papier, 29, 7 x 42 cm, 2021.

Illustration ayant servi de couverture au recueil de nouvelles afro-futuristes et afro-fantaisistes "Between Dystopias : The road to Afropantheology", de l'écrivain nigérian Oghenechovwe Donald Ekpeki. 

Elegba est l'orisha maître des carrefours, il ouvre les routes, les chemins, les portes. Il est le messager de "Dieu" et se situe juste après lui dans la hiérarchie chez les yoruba du Nigeria. Son nom est toujours invoqué en premier avant chaque orishas. Il est aussi le messager entre les ces derniers et les humains. C'est un esprit malicieux, le seul à avoir été dans le monde des morts et à connaître les secrets de l'univers. Il représente le hasard en ce monde. Quand une situation semble bonne, elle peut très bien mal tourner la seconde d'après et vice-versa, c'est alors le fait d'Elegba. Il est également la chance, le maître du destin et connaît le chemin de chaque homme. 

"Purification", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2021.

Inspirée par la notion de purification spirituelle par l'encens, acte de se dégager de la négativité en se passant dans ses volutes. Certaines femmes orientales utilisent le Bakhour, un encens censé purifier l'air et éloigner les mauvais esprits. 

"Nyama", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2021

Le Nyama est chez les bambaras du Mali, l'énergie vitale qui existe en chacun de nous, en chaque pierre, chaque animal, chaque plante. C'est la force de création qui fait que toute chose "vit", tant qu'elle est portée par le Créateur. Rapporté à l'homme, le Nyama et une force vitale qui se transmet de génération en génération. Force et essence, pouvoir psychique et spirituel, le Nyama est divisible et transmissible. 

"L'or argenté", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2021

Cette peinture représente la dualité du monde et le concept d'opposition. Pour la lune, il y a le soleil. Pour la lumière les ténèbres et pour l'amour, la haine...mais l'un ne peut exister sans l'autre et il est important qu'un équilibre se fasse entre les deux. 

"Souveraine de Nola", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2021

Marie Laveau,  connue comme la "reine du vaudou", était une prêtresse officiant à la Nouvelle-Orléans au 19ème siècle. Femme influente, elle fut également une redoutable femme d'affaires, autant dans le monde spirituel que matériel. Coiffeuse de profession, elle comptait parmi ses clientes de nombreuses têtes fortunées de la ville. Stratège hors pair, Marie Laveau avait également l'habitude de placer son entourage à des postes vacants dans les riches foyers, pouvant ainsi avoir des yeux et des oreilles partout, et se servir des informations recueillies pendant ses séances de divination. 

"Souveraine de Tinghir", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2021

La Kahina était une reine berbère symbole de la résistance amazigh, étant dite comme avoir été la seule à avoir unifié ce peuple. "Kahina" signifiant sorcière ou prophétesse, des dons spirituels lui étaient autrefois attribués à cause de l'aura mystique qu'elle dégageait, en temps de guerre comme en temps de paix. Ceci en est une interprétation libre. 

"Vision", acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2021

Une allégorie du 3ème œil, de notre intuition, cette force que l'on a tous et qui une fois développée, nous permet d'éviter beaucoup de tracas dans la vie. Un hommage aussi aux ancêtres, qui n'ont plus besoin de "voir" physiquement pour nous guider de la meilleure des manières dans l'existence. Ils ont vu le monde des vivants, le monde des morts, et nous révèlent ce que nous ne pouvons toujours pas voir pour l'instant. 

"Dans les dunes", acrylique sur papier, 29, 7 x 42 cm, 2021

"Autrefois, lorsque les déserts étaient encore des mers, de vastes temples étaient dédiés aux esprits de l'eau et de nombreux fidèles venaient les couvrir de présents. Désormais, il ne leur reste plus que le doux bruissement du vent dans les dunes..."

"Le vivier de Faro", acrylique sur papier, 29, 7 x 42 cm, 2022

Faro est une divinité de l'eau ouest-africaine, présente notamment dans les cultures malinké et bambara. Elle est étroitement liée au fleuve Niger dans les régions et les mythes des peuples qui vivent sur ses rives. Selon les cultures, Faro peut être un homme, une femme, ou les deux en même temps, et est une divinité primordiale de la création, tout comme Muso koroni. 

"Van van" , acrylique sur papier, 29, 7 x 42 cm, 2022

Le Van van est un mélange de plantes très utilisé en hoodoo, une pratique magique afro-américaine née des anciens esclaves africains. Utilisé contre la mauvaise fortune, il est associé à la Nouvelle Orléans et au quartier d'Alger, en Louisiane, où il a été créé. En encens, en poudre ou en huile, sa recette peut différer selon les gens mais contient traditionnellement de la citronnelle et du vétiver. Il change la malchance en chance et offrirait une très bonne protection contre les mauvais esprits. 

"Osanyin" , acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2022

Osanyin est, chez les yoruba du Nigeria, l'orisha associé aux plantes guérisseuses. Puissant sorcier, il est le maître de tous les sortilèges découverts dans la nature et doit être honoré avant toutes utilisations médicinales et magiques des plantes, sinon leur pouvoir sera inexistant. Cette peinture en est une interprétation libre. 

"Muso koroni" , acrylique sur papier, 21 x 29,7 cm, 2021

Selon les mythes bambaras du Mali, Muso koroni est la première femme au monde, tandis que le premier homme était un forgeron. Muso koroni fait partie de ces esprits impliqués dans les traditions magiques de la forge. Créatrice divine à l'origine, elle a voyagé comme un tourbillon déclenchant le processus de création et est associées aux vents chaud qui asséchent toutes choses. Incarnation de la féminité primitive, Muso koroni est désormais perçue comme un esprit dangereux, chaotique, provocant et indiscipliné. 

"L'insulaire", acrylique sur canvas, 38 x 55 cm, 2021

"Les anciens de l'île racontaient souvent la même histoire : quand les vagues étaient calmes, que le soleil resplendissait et que le vent faisait danser la jungle, on pouvait l'apercevoir se mouvoir parmi les feuillages, laissant dans son sillage d'étranges fruits et un profond sentiment de nostalgie..."

"Ori",  acrylique sur canvas, 38 x 55cm, 2021

L'Ori est un concept métaphysique yoruba. Signifiant literalement "tête", il renvoit à l'intuition spirituelle et à la destinée de quelqu'un. Il reflète la conscience intégrée dans l'essence humaine. Vénéré comme un orisha à part entière, il doit être protégé, nourri et apaisé quand rien ne va dans notre vie afin d'obtenir une amélioration. Il est le soi divin. 

"La lune rouge/L'haraï", acrylique sur canvas, 30 x 40 cm, 2023

"À chaque lune rouge, les haraï se préparaient pour la" grande chasse", seul moment où ils pouvaient honorer la désse-louve, leur divinité-mère, et lui prouver leur allégeance en lui offrant les meilleures parts du gibier. Elle était synonyme d'abondance et de renouveau pour eux tous. "

Illustration réalisée dans le cadre d'un atelier d'art pour enfants au sein de l'école Parmentier, à Paris 11. Le but était l'apprentissage de la notion de couleurs complémentaires par la peinture. Chaque enfant s'était vu remettre ce support et après le choix d'une couleur favorite, devait peindre ce lion avec celle-ci et  deux de ses couleurs complémentaires.